Nous avons alors essayé de transmettre ce message
Nombre d’entre nous se souviennent de la première fois qu’on leur a dit :« Tu n’es plus jamais forcé de consommer ». Beaucoup, en entendant ce message ont été étonnés. Peut-être n’avaient-ils jamais pensé qu’ils étaient « forcés » de consommer. Ainsi ont-ils été surpris de découvrir à quel point cette affirmation était vraie. « Bien sûr, ont-ils pensé, il y a longtemps que, pour moi, consommer a cessé d’être un choix ». Bien qu’entendre ce message ne nous ait pas forcément amenés à devenir abstinents immédiatement, nous l’avons au moins entendu. Quelqu’un nous l’avait transmis.
Certains ont cru que seule l’abstinence comptait dans NA. Quant à se rétablir, cela leur semblait être une expérience qui dépassait leurs forces. Retrouver le respect de soi, se faire des amis, être capables de fonctionner à l’extérieur dans le « vrai monde » sans l’évidence de leur dépendance, tout cela ne correspondait certainement pas à ce qu’ils attendaient réellement de NA. Nous nous souvenons, comme d’un moment décisif dans notre rétablissement, du jour où nous avons commencé à croire que ce programme pouvait nous offrir autre chose que de l’aide pour demeurer abstinents. Ce que fit naître en nous ce sentiment d’espoir fut un concours de faits et de circonstances nous donnant une raison de croire. Cela a pu être le fait d’entendre un membre NA partager en réunion une chose avec laquelle nous nous sommes identifiés, ou peut-être le fait d’entendre de nombreux dépendants répéter que le rétablissement était possible, ou encore l’amour inconditionnel émanant de notre parrain ou marraine et la confiance qu’il ou elle avait dans le fait que nous pouvions, nous aussi, nous rétablir. Quelle qu’ait été la manière dont nous l’avons entendu, le message était bien là et quelqu’un nous le transmettait.
Certains d’entre nous, abstinents depuis longtemps, vivent un rétablissement heureux. Puis, un jour, survient un drame. Ce peut-être la rupture d’avec un conjoint de longue date ou la mort d’un être cher. Ce peut être une rechute entraînant le décès de quelqu’un qui était arrivé en même temps que nous à NA. Ce peut être aussi se retrouver sans ressources ou encore, en moins grave, s’apercevoir que les autres membres NA ne sont pas parfaits et en conclure qu’ils risquent de nous blesser. Quelles que soient les causes de la crise que nous vivons, le fait est que nous n’avons plus envie de croire que NA peut nous aider et nous perdons la foi. Le contrat tacite que nous pensions avoir conclu et dont les termes étaient qu’à condition de demeurer abstinents et d’essayer de bien nous comporter, notre vie serait heureuse, semble être rompu et nous recommençons à nous demander ce que vaut la vie. Malgré cela, à un moment donné, la foi revient. Ce sursaut peut provenir du fait que quelqu’un, ayant traversé la même crise, nous a tendu la main et soutenu comme personne d’autre n’aurait pu le faire. Une fois de plus, quelqu’un nous a transmis le message.
De quelles différentes façons ai-je reçu le message ?
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Notre message peut se résumer simplement en ces termes : oui, il est possible de demeurer abstinents, de se rétablir, et que tout espoir n’est pas perdu. Se rappeler comment nous avons nous-mêmes reçu ce message nous fera comprendre, en partie, pourquoi nous devons le transmettre à notre tour, mais ce n’est pas tout.
« C’est en partageant ce que nous avons, que nous le conservons ». Cette formule apporte certainement la meilleure raison de transmettre le message. Pourtant, beaucoup se demandent comment ce concept fonctionne concrètement. En fait, la réponse est simple : notre rétablissement se renforce chaque fois que nous le partageons avec les autres. Par exemple, répéter à quelqu’un, que « ceux qui assistent régulièrement aux réunions demeurent abstinents », nous pousse à mettre ce conseil en pratique pour notre propre rétablissement ; déclarer à quelqu’un que la réponse à son problème se trouve dans les étapes nous dispose davantage à les utiliser ; conseiller aux nouveaux de prendre un parrain, une marraine et de les utiliser, nous rend plus enclins à rester en contact avec le ou la nôtre.
Il y a probablement autant de manières de transmettre le message que de dépendants en rétablissement. Saluer un nouveau rencontré la veille en réunion, et nous souvenir de son nom, est particulièrement chaleureux et accueillant pour ce dépendant qui se sent seul. Ouvrir une nouvelle réunion permet que, dans un lieu donné, le message soit retransmis. Prendre un poste de service contribue à faire en sorte que NA grandisse, car nous pouvons faire beaucoup de bonnes choses si nous abordons le service dans la fraternité avec respect, amour et humilité. Parrainer d’autres dépendants témoigne de la valeur thérapeutique qui se manifeste chaque fois qu’un dépendant en aide un autre.
Dans quel service suis-je impliqué afin de transmettre le message ?
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Quelquefois, il n’est pas simple de transmettre le message. La personne en face de nous semble incapable de l’entendre. Cela peut être quelqu’un qui rechute sans cesse ou qui n’abandonne pas ses comportements destructeurs. Il serait tentant de penser que nos efforts envers cette personne sont vains et qu’il vaudrait mieux en arrêter là. Avant de le faire, il serait souhaitable d’être un peu plus circonspect. Prenons l’exemple suivant : nous parrainons un filleul qui ne suit pas du tout nos suggestions ; nous lui avons suggéré de faire un travail écrit, mais nous n’entendons plus parler de lui. Arrive une nouvelle crise dans sa vie. Nous partageons alors, avec toute notre force de conviction, l’expérience que nous avons eue de ce genre de situation et lui expliquons, avec conviction et en détail, de quelle manière la maladie s’était manifestée en nous et comment nous nous étions servis des étapes pour aller mieux. Malheureusement, ce filleul continue de se comporter d’une manière destructive. Cela peut nous paraître très frustrant, mais avant d’abandonner la partie, nous devons nous rappeler qu’entre l’option de savoir si nous devons transmettre le message, ou comment le transmettre, nous devons choisir la deuxième.
Nous devons laisser notre propre ego de côté. Nous ne devons pas chercher à nous attribuer le succès ou l’échec du rétablissement d’un dépendant. Nous présentons simplement le message de façon aussi positive que possible, et nous nous tenons prêts à aider si on nous le demande. Nous devons également nous rappeler qu’il est impossible de connaître les pensées et l’état d’esprit d’une autre personne. Notre message peut donner l’impression de ne pas atteindre son but, mais la personne elle-même n’est peut-être pas encore prête à l’entendre. Il arrive que les mots que nous avons prononcés restent longtemps gravés dans la mémoire d’une personne et resurgissent exactement au bon moment. A la réflexion, nous pouvons tous nous remémorer avoir entendu lorsque nous étions nouveaux, des partages NA que nous n’avions pas compris sur le moment, mais qui des années plus tard, nous étaient revenus à l’esprit, nous avaient donné une raison d’espérer ou apporté la solution à un problème. Nous transmettons le message et nous le partageons gratuitement, mais nous ne pouvons jamais forcer une autre personne à recevoir le message. Le principe de « l’attrait plutôt que la réclame » mis en pratique dans notre politique de relations publiques, s’applique très bien ici dans notre manière de transmettre le message.
Quant au parrainage, il se peut que nous n’en ayons aucune aptitude. Chaque personne a des besoins différents et des manières différentes d’apprendre. Certains peuvent se sentir à l’aise avec un parrain mais ne pas bien s’entendre avec un autre en raison de sa façon de parrainer. Certains parrains donnent beaucoup de travail à faire par écrit. D’autres insistent beaucoup auprès de leurs filleuls pour qu’ils assistent à un nombre donné de réunions. Certains, avec leurs filleuls, sont très directifs alors que d’autres se contentent de répondre à leurs besoins précis. En cette matière, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode : elles sont seulement différentes.
Transmettre le message peut nous être difficile lorsque la vie, ou le rétablissement, nous paraît morose. Notre premier réflexe est probablement d’aller à une réunion et déverser tous nos problèmes pour nous soulager, mais les réunions NA ne servent-elles pas de lieu où transmettre le message ? Alors, déverser ses problèmes sans s’efforcer de les relier au rétablissement ou sans tenter d’en faire ressortir un message clair, ne contribue en rien au but primordial de nos groupes. Dans ce cas, une façon de transmettre le message est de partager tout simplement que nous sommes confrontés à de graves problèmes et que nous ne consommons pas pour autant, bien au contraire, nous assistons à la réunion pour demander à être aidés dans notre rétablissement. Cela dit, la plupart du temps, la meilleure manière de transmettre le message est d’aller vers les nouveaux présents à la réunion, et leur parler de ce qu’il y a de bien dans le rétablissement à la manière NA. Il serait bon également de garder en mémoire que, quel que soit notre temps d’abstinence, nous avons besoin d’entendre le message, et qu’il est d’autant plus audible si nous nous tenons calmes et silencieux pendant la réunion.
Quelles sont les différentes manières de transmettre le message ? Quelle est celle que je préfère ?
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Quel est ma façon de parrainer ?
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Quelle est la différence entre attrait et réclame ?
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Que m’apporte le fait de transmettre le message ?
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En quoi la cinquième tradition et la douzième étape vont-elles de pair ?
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Qu’est-ce qui me fait revenir et me donne confiance dans le programme NA ?
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Que signifie le service désintéressé ? Quelle est ma façon de le mettre en pratique?
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