Aux dépendants
Pourquoi la douzième étape spécifie-t-elle qu’il faille transmettre le message aux dépendants ? Pourquoi NA a-t-il fonctionné pour nous alors que les autres méthodes avaient échoué ? Nous avons pratiquement tous croisé quelqu’un – un professeur, un thérapeute, un membre de notre famille, un officier de police – qui nous a dit que la drogue était en train de nous tuer en détruisant tout ce à quoi nous tenions et qu’éventuellement, notre vie pouvait changer si nous cessions de fréquenter nos amis de consommation et cessions de nous exposer sans cesse aux produits. À moins d’être alors dans le déni total, bon nombre d’entre nous n’avaient rien objecté à cela. Aussi, pour quelle raison avons-nous été incapables de trouver une solution avant de rencontrer Narcotiques Anonymes ? Qu’avaient-ils de si particulier, les membres de Narcotiques Anonymes, pour nous faire croire que le rétablissement était possible ?
La réponse peut se résumer en un mot : crédibilité. Ces personnes, qui étaient comme nous, avaient arrêté de consommer et trouvé un nouveau mode de vie. Elles n’étaient pas intéressées par ce que nous avions ou n’avions pas. Au début des réunions, dans les lectures que nous entendions, on précisait que la nature et la quantité de ce que nous avions consommé étaient sans importance. Presque tous, nous étions heureux de découvrir que nous étions tombés au bon endroit. Nous avions assez souffert, aussi nous désirions ardemment être acceptés et nous l’avons été. Dès nos premières réunions, les dépendants, attentifs à notre présence, nous faisaient bon accueil. Ils nous donnaient leur numéro de téléphone et nous encourageaient à les appeler à n’importe quelle heure. Cependant, la chose la plus marquante était l’identification avec les autres. Des membres qui avaient consommé de la même façon que nous, partageaient avec nous la façon dont ils étaient devenus abstinents. Dans ces réunions certains membres qui, d’expérience, connaissaient exactement notre solitude et notre isolement, semblaient aussi savoir instinctivement qu’une simple étreinte, faite avec amour, était ce qu’il fallait. C’était comme si le groupe au complet, sans que nous le demandions, savait exactement ce dont nous avions besoin.
Nous répétons souvent entre nous que nous sommes privilégiés d’avoir ce programme ; il nous permet de faire face à la vie telle qu’elle est. Après un certain temps d’abstinence, nous nous rendons compte que les principes de Narcotiques Anonymes sont, en réalité, universels et pourraient probablement changer le monde s’ils étaient pratiqués par tous. Il se peut que nous nous demandions pourquoi nous n’accueillons pas, à Narcotiques Anonymes, tous ceux qui ont un quelconque problème. Comme nous l’ont appris les plus anciens, n’avoir qu’un seul objectif est probablement l’une des façons les plus efficaces permettant à un dépendant de toujours avoir la possibilité de s’identifier. Si NA essayait d’apporter une solution aux problèmes de tout le monde, un dépendant qui s’adresserait à la fraternité pour demander comment arrêter de consommer serait susceptible de ne recevoir d’aide de personne.
Pourquoi un membre NA a-t-il été plus apte que les autres à m’aider ? Décrire comment.
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Quelle est la valeur thérapeutique qui transparaît lorsqu’un dépendant en aide un autre ?
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Pourquoi l’identification est-elle si importante ?
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