En route
Au moment où nous sommes prêts à passer à la troisième étape, il est bon d’examiner ce que nous avons acquis grâce au travail de la deuxième étape. Mettre par écrit ce que nous comprenons de chaque étape, en nous préparant à passer à la suivante, facilite l’assimilation des principes spirituels qui lui sont associés.
Quels actes pourront m’aider dans le processus d’en venir à croire ?
Je crois. Naturellement, je crois. Je crois alors qu’aucun enseignement religieux ne m’a été transmis. Ce besoin s’est révélé à la fin de l’adolescence. Même durant ma dépendance active, je n’ai cessé de croire. Je n’incarnais bien évidement pas durant cette période une spiritualité des plus vertueuse mais je n’ai pour autant jamais cessé de croire.
Un certains nombres d’actes pourront m’aider dans le processus d’en venir à croire :
- Prier le matin pour entrer en communion avec ma puissance supérieure, pour accueillir la journée qui s’annonce ;
- Accepter de vivre « juste pour aujourd’hui » en lâchant prise sur les événements ;
- Pratiquer la méditation, la relaxation afin de générer une ambiance propice à la sérénité ;
- Me détacher du résultat de mes actions, accepter ce qui arrivera ;
- Manifester une égalité d’humeur dans la victoire comme dans l’opprobre ;
- Réaliser une liste de gratitude à la fin de la journée en prenant conscience que la vie est précieuse.
Que fais-je pour ne pas succomber aux attentes irréalistes que je me crée à propos du retour à la raison ?
Je ne crois pas succomber à des attentes irréalistes que je me crée à propos du retour à la raison. Je suis raisonnable aujourd’hui. Si toutefois mes attentes devenaient irréalistes, je tenterai de demeurer humble et bienveillant envers moi-même.
Qu’est-ce que je comprends de la deuxième étape ?
La seconde étape m’apporte l’espoir de me rétablir.
A l’issu de la première étape, toutes mes illusions au sujet de la dépendance m’ont été révélées. Je suis en définitive parvenu à capituler. Il ne s’agissait pourtant pas là de la fin d’un voyage ou le vide laissé par cette prise de conscience ne devait que laisser abasourdi. En fait, la folie et la souffrance de la dépendance active devaient maintenant laisser place à l’espoir. L’espoir de ne plus être suffisamment fou pour croire que répéter les mêmes erreurs produiraient des résultats différents. La beauté de la deuxième étape s’est alors offerte lorsque j’ai commencé d’imaginer à quoi pouvait ressembler ma puissance supérieure. Immédiatement mon groupe d’appartenance s’est révélé. Je pouvais en effet très concrètement adhérer à l’idée que collectivement je parvenais à un but que seul je ne pouvais pas atteindre. J’avais rencontré ma Puissance supérieure. Dés lors en bonne compagnie, je pouvais sereinement, un jour à la fois, recouvrer la raison et poursuivre de me rétablir.
Dans quelle mesure mes connaissances antérieures et mon expérience ont-elles affecté mon travail de cette étape ?
Mes connaissances antérieures et mon expérience ont facilité mon travail de cette étape. Ma conviction et ma quête existaient.
En atteignant la troisième étape, il est probable qu’un sentiment d’espoir grandit dans notre esprit. Même si nous avons déjà un certain temps de rétablissement, nous venons de renforcer notre conviction que le rétablissement, la croissance et le changement ne sont pas seulement possibles mais complètement assurés si l’on fait l’effort de travailler les étapes. Une forme particulière de folie qui nous avait récemment assaillis peut nous avoir quittés. Ayant déjà probablement commencé à connaître une certaine liberté, nous nous sentons graduellement dégagés de l’emprise aveugle de notre folie. Nous avons exploré cette folie et commencé à croire qu’une puissance supérieure à nous-mêmes pouvait nous empêcher de continuer dans le mauvais sens. Nous quittons progressivement nos illusions. Nous ne devons plus nous isoler pour cacher notre folie. Nous avons vu comment le programme fonctionnait pour les autres et nous voyons qu’il commence à le faire pour nous. Accompagnés de notre foi naissante, nous faisons acte de bonne volonté et nous nous disposons à travailler la troisième étape.
PAGE PRÉCÉDENTE |