Cinquième étape (3/7)

Nous avons avoué à nous-mêmes

Du temps de notre consommation, nous avons pratiquement tous entendu, de la bouche même de notre entourage, que nous avions un problème de drogue et qu’il serait bon de demander de l’aide. Leurs remarques ne nous préoccupaient pas particulièrement ou alors, si nous en tenions compte, elles n’étaient pas d’un effet suffisant pour nous faire arrêter. Arrêter n’a pu se produire qu’à partir du moment où nous avons reconnu que nous étions dépendants et lorsque nous nous sommes remis entre les mains du programme de Narcotiques Anonymes. Il en va de même pour l’aveu que nous avons à faire à la cinquième étape. Tous autour de nous, depuis notre conjoint ou notre employeur, jusqu’à notre parrain ou notre marraine, ont beau nous dire que nos actes vont à l’encontre de nous-mêmes, tant que, au plus profond de nous-mêmes, nous n’admettons pas la nature exacte de nos torts, nous ne sentirons ni la bonne volonté ni la capacité d’agir autrement.

Puis-je reconnaître et accepter la nature exacte de mes torts ?

Je suis sûr d’être disposé à reconnaître et accepter la nature exacte de mes torts. J’envisage en effet mon travail des étapes comme un examen de conscience honnête. Je conçois bien entendu que ce travail ne va pas de soi et qu’il peut s’avérer déstabilisant. J’y suis prêt. Je conçois également que reconnaître et accepter la nature exacte de mes torts sera rendu possible dans la mesure d’en prendre conscience. Je dois pour cela m’adosser à un travail minutieux de mes étapes et être ouvert aux suggestions et aux remarques de mon parrain et de mes amis du rétablissement.

Dans quelle mesure cet aveu apportera-t-il un changement de direction à ma vie ?

D’avouer la nature exacte de mes torts à Dieu, à moi-même et à un autre être humain me donne l’occasion dans un premier temps de mettre en lumière des événements plus ou moins douloureux du passé. Cette simple actualisation peut être l’occasion dans un second temps d’amorcer un changement, de faire émerger un autre point de vu ou bien encore d’accepter un trait de caractère, une décision ou un choix du passé.